Réussir son alternance : trois apprentis ingénieurs reviennent sur leurs parcours et partagent des conseils précieux
Apprentis ingénieurs en 3e année à IMT Nord Europe, Louis Carré, Benjamin Seneschal et Benjamin Leveau ont des cursus différents mais un point commun fort : ils se félicitent d’avoir choisi la voie de l’apprentissage. Ingénieurs diplômés dans quelques mois, ils confirment ici leur excellent choix et racontent leur parcours de réussite. Avec en bonus, des “bons à savoir” et des infos-clés à l’attention des futurs alternants.
Tous les chemins peuvent mener à une formation d’ingénieur par apprentissage
« S’il y a bien une chose que je ne regrette pas, c’est d’avoir tout misé sur l’alternance. C’est le meilleur moyen de former concrètement un ingénieur et je n’ai jamais autant appris dans mon premier mois d’alternance que dans toute ma scolarité », commence Louis Carré, apprenti ingénieur en 3e année Génie énergétique à IMT Nord Europe. Un plaidoyer en faveur de la formation par apprentissage d’autant plus fort que le jeune homme aurait pu passer à côté. Après deux ans de classe prépa PTSI-PT à Armentières, il dispose de très peu d’informations sur l’alternance et découvre cette filière grâce à son entourage… qu’il remercie aujourd’hui.
Benjamin Seneschal, apprenti ingénieur en 3e année Informatique et Télécommunications à IMT Nord Europe, a, lui, opté pour l’apprentissage plus tôt dans son cursus : « Dès la 2e année de mon DUT Réseaux et Télécommunications à Béthune, j’avais envie de sortir de l’école et de mettre un pied dans le monde du travail. Et quand on a goûté à l’apprentissage, c’est difficile de retourner sur les bancs de l’école à temps plein donc j’ai continué ».
Quant à Benjamin Leveau, apprenti ingénieur en 3e année Génie civil et Systèmes ferroviaires, c’est sa passion de longue date pour l’ingénierie de transport et particulièrement le ferroviaire, découvert lors de sa formation classique en Génie mécanique à Aix-en-Provence, qui a décidé de son choix. « Le ferroviaire est un domaine très complexe qu’il faut appliquer tous les jours en entreprise et c’est ce que l’alternance me permet.»
« Au bout de trois ans d’alternance, les étudiants épanouis sont ceux qui ont bien choisi leur entreprise »
Benjamin Leveau
Montée en puissance des missions en entreprise = profil professionnel complet
Pour les trois apprentis ingénieurs, c’est LE point fort de l’alternance : la montée en puissance des missions en entreprise permet sur trois ans de gagner toujours plus en compétences et de se construire un profil professionnel complet, “prêt-à-l’embauche”, très apprécié par les recruteurs. Ce sera leur cas à tous les trois dès juillet prochain. Benjamin Seneschal, arrivé technicien chez Orange à Lens pendant son DUT, est aujourd’hui apprenti ingénieur avant-vente sur le domaine connectivité et voix, expert transformation IP des services d’urgence sur le site de Villeneuve-d’Ascq. Son avenir professionnel, le jeune sapeur-pompier volontaire l’imagine donc aussi bien chez Orange que dans les services d’urgence. « J’ai commencé par de petits dossiers et aujourd’hui, je suis sur les urgences, des dossiers sensibles. Avec la motivation, l’implication et le goût du travail, l’alternance permet d’évoluer vite ».
Même ressenti pour Louis Carré, alternant chez Air Liquide France Industrie à Dunkerque. « J’ai démarré en 1re année dans la mise à jour des documents techniques de l’usine associés aux stratégies de contrôle, ce qui m’a permis d’énormément me former sur le fonctionnement d’une unité de séparation des gaz de l’air. L’année suivante, je me suis orienté vers le pôle fiabilité, un changement complet de mission où j’ai participé à la mise en place d’une procédure de gestion des alarmes pérennisée sur le site puis au niveau national. Et cette année, mon sujet de fin d’études, c’est l’implantation d’une station d’épuration des eaux usées sur le site. C’est dire combien l’impact d’un alternant peut être large quand le travail est bien fait. La montée en compétences donne lieu à une reconnaissance immédiate. »
Du côté de Benjamin Leveau, l’avenir professionnel est lui aussi sans nuage. Son alternance au sein de Rail Concept lui a permis de se former aux trois branches du ferroviaire : exploitation, infrastructures et économie sociale et d’emmagasiner des connaissances complémentaires à celles enseignées à l’école. Il pourra rester dans l’entreprise en CDD ou en CDI avec la possibilité d’enchaîner avec un Mastère spécialisé®.
« Il ne faut pas hésiter à s’appuyer sur l’entraide entre les promotions. Dans les écoles de l’IMT, il y a une vraie culture du partage et de l’aide »
Louis Carré
Tous les chemins peuvent mener à une formation d’ingénieur par apprentissage
« Quand on fait le choix de l’alternance, une des missions de l’école et de l’entreprise, c’est de faire un lien mais également une coupure entre les deux. Cette harmonie est très importante et l’encadrement des tuteurs académiques et des maîtres d’apprentissage y est pour beaucoup. L’école joue aussi un rôle d’accompagnement au moment de la recherche du contrat d’alternance. Moi, je souhaitais intégrer un bureau d’études et l’école m’a soutenu. Donc si je ne devais donner qu’un seul conseil, ce serait celui-là : ne pas avoir peur de dire non à un poste qui ne convient pas. Au bout de trois ans, les étudiants épanouis sont ceux qui ont bien choisi leur entreprise », explique Benjamin Leveau.
Benjamin Seneschal insiste sur le choix de l’entreprise « On s’engage pour un parcours de trois ans dans un domaine où il faudra s’investir. Il faut se préparer à entrer dans le monde du travail et savoir qu’il y a un écart entre ce qu’on apprend à l’école et le monde réel… ». Ses conseils aux futurs alternants ingénieurs : « Bien préparer l’oral du concours. Structurer ses idées, montrer sa motivation. En préparant et en ayant les bons arguments, on met toutes les chances de notre côté. Arriver aussi avec des pistes d’entreprises pour montrer sa détermination. Et pour l’entreprise justement, la recherche passe aussi par le relationnel. C’est l’atout numéro 1 : faire jouer les réseaux et appeler les bonnes personnes. Enfin, pour chaque candidature, il faut personnaliser sa lettre de motivation ! »
Pour Louis Carré, le candidat doit avoir en tête le côté contractuel de l’alternance et ce que cela impose.
« L’alternance, c’est un engagement de trois ans vis-à-vis de l’école et de l’entreprise. On est responsabilisé beaucoup plus rapidement. J’ai fait beaucoup de salons d’étudiants en 1re et 2e années et j’ai insisté sur la maturité à avoir pour être confronté à la réalité du monde industriel où il faudra adopter une posture de cadre. Ça s’apprend mais il faut y mettre de la volonté.»
Ses conseils : « Ne pas hésiter à s’appuyer sur l’entraide entre les promotions. Dans les écoles de l’IMT, il y a une culture du partage et de l’aide très différente des classes prépa. Je fais par exemple partie de la 2e promotion de formation en Génie énergétique par apprentissage d’IMT Nord Europe à Dunkerque et ceux qui arrivent maintenant ont un parrain sur le campus et c’est un vrai soutien. »
L’occasion d’ajouter pour conclure un dernier “bon à savoir”, livré d’une même voix par les trois apprentis ingénieurs : à ceux qui en douteraient, le choix de l’alternance n’enlève rien aux joies de la vie étudiante…
« La recherche d’entreprise passe aussi par le relationnel. Il faut faire jouer les réseaux… »
Benjamin Seneschal