Suis-je fait(e) pour l’alternance ? : Caroline et Yannick, apprentis ingénieurs en 2e année, vous aident à répondre à cette question

Caroline et Yannick ont tous deux découvert l’alternance avant d’intégrer IMT Mines Alès où ils sont respectivement engagés dans une formation d’ingénieur par apprentissage en 2^e année Bâtiment pour la première et 2^e année Informatique et Réseaux pour le second. Ils se confient sur les raisons de leur choix, leur expérience et les points clés pour réussir son alternance.

Avoir une envie forte d’entrer dans la vie active et de se professionnaliser

C’est un point essentiel lorsque l’on envisage de s’engager dans une formation d’ingénieur par apprentissage : l’envie de travailler et d’intégrer le monde de l’entreprise. Cette envie, Caroline l’a ressentie dès sa 2^e année de formation en BUT Génie civil. « Je voulais travailler, me professionnaliser et acquérir de l’expérience dans mon domaine et le fait d’allier école et entreprise me plaisait aussi. Continuer à suivre des cours mais plus à temps plein et apprendre un métier concret. En plus, pour moi, l’alternance, c’est-à-dire les coupures répétées école-entreprise, fait que je ne m’ennuie jamais. Je garde l’esprit éveillé, je suis plus concentrée et plus intéressée. Et il y a aussi le salaire, un point important. »

Même parcours pour Yannick qui, après un baccalauréat général, a intégré une école CESI pour y décrocher un équivalent BTS en Informatique et Développement en alternance. « Quand j’ai eu mon équivalent BTS, je pouvais devenir développeur d’applications mais je voulais aller plus loin donc j’ai postulé à IMT Mines Alès, d’autant que l’entreprise où j’étais était plutôt partante pour continuer avec moi. » Une précision d’importance car pour les deux apprentis ingénieurs, c’est la recherche du contrat d’alternance donc de l’entreprise qui peut parfois être un peu compliquée. « Oui, ça peut être un peu difficile mais on est bien encadré par l’école et notre tuteur académique. On n’est pas laissé à nous-mêmes, on est suivi et, une fois notre contrat décroché, il y a un lien constant entre l’école et l’entreprise via le maître d’apprentissage notamment », confirme Caroline. « Il ne faut pas se décourager et surtout pas abandonner, renchérit Yannick. J’ai envoyé une cinquantaine de candidatures pour même pas une dizaine de retours ! Mais ma chance s’est présentée quand un ami a partagé mon C.-V. via son réseau. »

Savoir gérer son temps, s’adapter et prendre des responsabilités

Gestion du temps, adaptation et prise de responsabilités : trois autres points clés pour Caroline et Yannick. « L’alternance, c’est un rythme soutenu qui n’est pas forcément facile pour tout le monde, poursuit Yannick. Quand on est étudiant, on travaille le soir, quand on est salarié, on a des week-ends tranquilles… Nous, on travaille un peu tout le temps, c’est un rythme qui me convient mais qui demande forcément de savoir s’adapter. » Pour Caroline, « il faut être organisé et aimer le changement mais l’adaptation, c’est aussi cela qu’il faut développer dans l’entreprise. Intégrer une structure, un groupe demande des savoir-être que l’on ne maîtrise pas en début de formation mais cela s’acquiert surtout quand l’alternance est organisée sur les périodes longues comme pour nous, quatre à six semaines école-entreprise. Et il faut aussi être prêt à s’investir, à prendre des responsabilités ». « Au début, on me confiait de petits projets puis mes missions sont montées en puissance et aujourd’hui, je suis totalement autonome. Dans le service informatique où j’évolue, j’ai des responsabilités qui concernent aussi le management, la gestion de projet, la documentation… Je travaille avec la partie commerciale, la logistique, le SAV… Et en plus, ce que j’apprends à l’école – nouvelles technologies par exemple -, je le partage au sein de l’entreprise où je peux le mettre en pratique. C’est gratifiant et ça développe la confiance en soi », témoigne encore Yannick, apprenti ingénieur au sein du groupe Doitrand à Grézolles. Un témoignage que partage Caroline qui effectue, elle, son apprentissage comme apprentie ingénieure structure chez EMB Structure, un bureau d’étude spécialisé dans le bâtiment en béton armé et bois, à Villeurbanne.

Bien choisir son entreprise : LE point capital

Quand on choisit l’alternance, on choisit aussi de s’engager pour trois ans dans l’entreprise qui sera le cadre d’exercice de la formation. Aussi, bien la choisir, savoir ce que l’on attend du monde du travail sont des paramètres très importants – voire les plus importants – à clarifier en amont. Ce que confirment une fois encore et d’une même voix Caroline et Yannick. « Il faut bien avoir en tête que sur le moyen terme, il va falloir s’investir et être à l’aise dans l’entreprise. C’est très important. Décider si on veut rejoindre un grand groupe avec de gros projets ou une petite boîte un peu plus familiale où les gens touchent un peu à tous les postes. Je suis dans une entreprise où il y a un peu plus d’une trentaine de salariés en tout et je travaille dans un service où nous sommes une dizaine. Je me voyais moins dans une grosse entreprise. Ici, j’apprécie l’ambiance et les valeurs me correspondent. Ça participe totalement à la richesse de mon expérience professionnelle », déclare Caroline.

« Nous sommes cinq dans le service informatique de l’entreprise Doitrand qui compte environ 170 salariés et les missions que je peux y mener comme celles évoquées plus haut ou encore la refonte du site internet Doitrand que j’ai réalisée en décembre dernier seraient sans doute plus compliquées dans un service informatique de cinquante personnes. Je suis super bien là où je suis aujourd’hui aussi je ne peux que conseiller à chacun de vraiment réfléchir à ça pour que l’alternance soit réussie. » déclare Yannick.

Caroline et Yannick sont-ils faits pour l’alternance ? Leurs témoignages sonnent comme un grand OUI ! À votre tour de répondre à cette question.