Formations d’ingénieurs par apprentissage : un passeport pour l’emploi
L’enquête Insertion professionnelle des diplômés des grandes écoles, publiée en juin dernier par la Conférence des Grandes Écoles, en fait une nouvelle fois la preuve.
Avec plus de 80% d’entre eux en activité professionnelle à la sortie de l’école, l’insertion professionnelle des apprentis ingénieurs diplômés d’une des écoles de l’IMT est excellente. Confirmation dans les écoles de l’Institut Mines-Télécom et de son réseau par la voix de Charifa Moussaoui, Responsable des programmes FISA à IMT Nord Europe.
Une expérience en entreprise déterminante
C’est le premier argument et il a pour Charifa Moussaoui, Responsable des programmes FISA (Formation initiale sous statut apprenti) à IMT Nord Europe, la forme d’une évidence.
« La structure même de la formation d’ingénieur par apprentissage, un parcours 50% académique et 50% en entreprise, permet à l’apprenti ingénieur d’acquérir en parallèle de sa préparation de diplôme une solide expérience en entreprise. En trois ans, il monte en compétences et gagne en autonomie. Cela lui permet non seulement de connaître son métier mais aussi ceux qui gravitent autour et d’approcher tout ce qui relève du management, de la gestion de projet… »
Une expérience qui en fait des collaborateurs immédiatement opérationnels, un véritable atout pour les recruteurs. « Ils ont déjà les deux pieds en entreprise, en connaissent les fonctionnements et en maîtrisent les codes. Autant de temps gagné sur la période d’adaptation et d’acclimatation. Et ça, les entreprises apprécient.»
Premier argument confirmé de façon éclatante par les chiffres de l’insertion des apprentis ingénieurs diplômés à IMT Nord Europe : 700 apprentis (un tiers des effectifs élèves), 5 formations d’ingénieurs par apprentissage (Informatique, Télécommunications et Réseaux, Génie des Infrastructures Ferroviaires, Matériaux, Plasturgie et Composites, Génie Industriel et Génie Énergétique) et un taux net d’emploi de 99,3% !
« L’apprentissage dans le supérieur permet aujourd’hui de former autrement des ingénieurs de haut niveau »
Charifa Moussaoui, Responsable des programmes FISA à IMT Nord Europe
Des formations en réponse aux besoins des territoires
Autre atout en faveur de l’insertion professionnelle des apprentis ingénieurs diplômés : les filières de formation répondent aux besoins en compétences des territoires. C’est le cas dans toutes les écoles de l’Institut Mines-Télécom et de son réseau et l’ouverture prochaine d’une nouvelle formation en apprentissage dans le domaine du Nucléaire sur le campus de Dunkerque d’IMT Nord Europe vient encore le confirmer.
« Nous sommes en attente de son accréditation par la Commission des titres d’ingénieur (CTI) pour une ouverture à la rentrée 2025.». Cette adéquation à la typologie et aux besoins des territoires assortie de la qualité des formations d’ingénieurs par apprentissage désormais reconnues comme filières d’excellence intéressent de plus en plus de recruteurs.
« L’exigence de la formation est au rendez-vous et on observe un changement de regard des entreprises. L’apprentissage dans le supérieur permet aujourd’hui de former autrement des ingénieurs de haut niveau. La qualité des formations, leur nature et aussi leur dimension “responsable”, comme la prise en compte de l’urgence climatique par exemple, sont des éléments très appréciés. »
Un démarrage de carrière intéressant financièrement
Notons encore au niveau du profil de ces ingénieurs de haut niveau que l’apprentissage donc l’alternance de périodes en école et en entreprise leur a permis de développer sur trois ans une gestion personnelle du temps et de l’organisation plus abouties. « C’est là aussi un aspect assez formateur et qui les distingue des parcours plus classiques. La gestion du temps, la mobilité géographique à laquelle ils sont souvent habitués dès le démarrage de l’apprentissage, l’exposition forte à l’international – stage à l’étranger obligatoire et surtout très valorisant en termes d’expérience -, au management de la diversité et aux enjeux environnementaux et sociétaux viennent compléter et expliquer pourquoi ces profils sont de plus en plus recherchés par les entreprises. ». Un intérêt que viennent donc confirmer les chiffres de l’insertion professionnelle des apprentis ingénieurs diplômés en augmentation d’année en année. Au rayon des chiffres toujours, le salaire brut annuel moyen de démarrage de carrière pour un apprenti ingénieur diplômé – qui décroche souvent ce premier emploi avant la diplomation – s’inscrit dans une fourchette allant de 41 000 à 43 000 €. Mieux que pour un ingénieur formé sous statut étudiant. Plus qu’un passeport, l’apprentissage ressemble beaucoup à une voie royale pour l’emploi.